Le Confinement 2020 et l'Ennéagramme : quel a été son impact sur l'égo et sur les états de conscience?

Bonjour à tous,

Voici un sujet pour venir témoigner et échanger sur l’impact du confinement de Mars-Mai 2020.
Comment votre égo a-t-il réagi ? Comment les instincts et les sous-types se sont manifestés ?
Est-ce que vous avez pratiqué des accès à l’Essence, au Corps, et aux autres états de conscience ?

Bonjour à tous,

Pendant cette période de confinement, les consignes ont été de rester chez soi. Pour moi, c’était évident que j’allais rester seul chez moi, et cette idée-là m’a beaucoup attiré.
Quand le confinement a commencé, j’ai eu l’impression de revivre. J’ai particulièrement apprécié cette période, et je l’ai fait savoir… avec fierté ! Et voilà l’égo qui s’emballe. Ennéatype 5, sous-type Conservation Château-Fort, rester seul chez soi pendant des semaines : un cocktail détonant pour l’égo !
Si le confort égotique a été indéniable, la tendance à la désintégration aussi.
Dès le début, je me suis donné une discipline de pratiquer environ 1h par jour une hygiène de la conscience par diverses pratiques, notamment autour de l’Ennéagramme, de la Méditation, du Yoga, du Feldenkrais et de la CNV. Faire le ménage dans la tête, comme on le fait pour sa maison. Plus ça prend la poussière, plus le nettoyage est fréquent !
Le défi va être de maintenir la régularité des pratiques post-confinement, lors du retour à des activités extérieures, qui pourront déboucher sur des classiques j’ai pas le temps.

Ceci m’a permis d’éviter une trop forte désintégration, même si celle-ci a tout de même été bien présente, et inévitable. En effet, le confinement démolit 2 instincts fondamentaux sur 3 chez l’être humain !

  • L’instinct de conservation est mis à rude épreuve : toutes les injonctions sont là pour pousser à faire du C++ : attention extrême à la santé, à ce que l’on touche par peur d’attraper un virus, laver tout ce que l’on importe de l’extérieur de chez soi, gestes barrières, …
  • L’instinct social est, quant à lui, littéralement anéanti : toutes les injonctions sont là pour pousser à faire du S-- : les consignes vont à la suppression totale des interactions sociales, de toute nature.

La diminition des possibilités de bouger, de faire du sport, la tendance à pousser à rester assis toute la journée mettent aussi à rude épreuve le corps.

Au final, tout converge pour pousser à la désintégration dans nos égos.

Quelques exemples de moments de désintégrations…

Au niveau de l’ennéatype 5, j’ai constaté que, assez subtilement, j’avais eu tendance à mettre un mot ou deux par-ci par-là pour pousser à un conflit, juste pour voir. Ce juste pour voir, très typique du 5 consiste en un détachement émotionnel et situationnel afin de devenir un observateur désincarné, qui observe, voit. L’intention étant de provoquer un parodie de curiosité, une parodie de savoir comment ça fonctionne (ici, des gens allant au conflit). Lorsque l’égo s’empare de l’Orientation de l’ennénatype (ici, Connaissance et Précision pour le 5), cela donne une caricature de cette Orientation : une connaissance maladroite, contre-productive, non respectueuse de soi et des autres.
Au passage, cet exemple permet de supprimer toute ambiguïté avec un ennéatype 9 (confusion classique 5/9).

D’autres exemples qui se sont répétés ont été d’attendre avec impatience la plupart des visioconférences, afin de revenir seul chez soi, sans être dérangé par les autres. Cela se traduit par une irritation interne, masquée (Passion d’Avarice), par un détachement émotionnel également, et par un détachement des mots prononcés par d’autres.

Ce sont des exemples de désintégrations, dans le sens où ces tendances-là, bien qu’existantes habituellement, sont suffisamment faibles pour franchir le seuil de l’inconscient et me permettant de les interrompre avant qu’ils ne se manifestent. Pendant la période de confinement, ils ont pu passer plus facilement et plus fréquemment entre les mailles du filet.

Au niveau du sous-type Conservation (Château-Fort), c’est le carton plein : isolé chez soi pendant 2 mois sans voir personne. Le pied ! Cela s’est manifesté par des espoirs que le confinement se prolonge encore et encore, et par un fond de tristesse lorsque je me suis rendu à l’évidence qu’il avait une réelle date de fin, et que j’allais de nouveau retourner dans la cohue sociale.
Intuitivement, le Château-Fort se fait sentir souvent comme une sensation subjective de couvercle, à l’arrière-droit du crâne, une sorte de mélange de confort et d’anxiété, qui me fait sentir quelque chose comme : ici, moi, personne d’autre, hors de question.
Ressentir où se situe dans le corps la manifestation du sous-type est aussi une voie pour mieux l’observer, le rendre conscient, l’accepter tel qu’il est et lâcher-prise dessus.

Au niveau d’états plus libres et intégrés, la pratique de faire le ménage spirituel tous les matins a été un ancrage très fort. Si les journées ont eu des bas dans l’égo (exemples ci-dessus), elles ont eu aussi des hauts dans l’Essence, avec une plus forte présence dans le présent, ici et maintenant, une plus grande présence à tous ceux avec qui j’étais en contact en visioconférences, une plus grande présence aux sensations du corps. Du côté du mental, cela s’est manifesté par plus de moments de calme, de vide de bla bla, plus de lectures avec une meilleure concentration que d’habitude, plus d’apprentissage de connaissances efficaces et utiles.

Au final, c’est une expérience intéressante (tiens, un peu de 5 qui observe dans l’expression :wink: ), qui appuie bien sur l’égo, mais qui démontre également que même dans ces moments-là, il n’y a pas que l’égo qui puisse se manifester. Les autres états de conscience sont toujours là à disposition.

Très amicalement,
Patrick

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Bonjour à tous,

Il est certain que les moments de crise favorisent une expression plus … abrupte de l’ego. Ce sont d’ailleurs des moments propices par exemple au typage, pour ceux qui auraient encore des hésitations ou qui sont en cours de processus, profitez en ! :wink:.

En gros l’inconfort égotique mène à une désintégration[1] qui occasionne une expression plus forte de l’ego et de mon côté je n’ai pas dérogé à la règle. C’est ma première constatation, la crise sanitaire (pas le confinement) à provoqué chez moi un épisode durable de désintégration. Certains marqueurs m’ont vite fait réaliser ce qui se passait, notamment la recherche compulsive de validations et d’un appui extérieur pour m’aider à dépasser mes doutes.

Désintégration oblige, mon mental a beaucoup été aux abonnés absents. J’ai par exemple très peu lu. Pas la force. J’ai donc observé une co-répression du mental assez fréquente et cohérente avec la phase de désintégration constatée.

Deuxième constatation, les chocs violents s’accompagnent chez moi d’un épisode de déni assorti de contrephobie.
Dans le cas de la crise du COVID-19 je me suis par exemple moquée des personnes qui portaient un masque, j’ai ricané lorsque les italiens ont fui les villes… :flushed: Bascule du mental et contrephobie. Je peux me conforter dans mes illusions et m’appuyer sur de fausses certitudes, « Pfff ils s’affolent pour pas grand chose, ça va pas durer ! », « c’est pas grave ! » etc,… et la certitude que cela ne va pas m’affecter. J’ai mis ma tête dans le sable et m’en suis très bien porté dans un premier temps, du moins superficiellement.
Je constate également que les moments contrephobiques sont bien plus fréquents chez moi que ce que j’aurais pu le penser. Ils répondent à un premier choc, impossible à gérer autrement et s’accompagnent d’un déni de la réalité.

Dans un second temps j’ai enclenché sur une phase à dominante phobique. Je me suis vue inondée par la peur et le doute. Peur d’être affectée ou que mes proches le soient. Doutes sur les intentions du gouvernement, sur les mesures prises, sur les gens, sur ma compréhension du phénomène… Dans cette phase là j’ai activement, très activement cherché des informations sur la maladie, et me suis avalé émissions sur émissions. Je suis restée branchée sur les chaines d’info en continu autant que je le pouvais.

Je dirais donc que pour moi qui suis à dominante phobique, la contrephobie a été un moyen de faire face à des moments « violents » et émotionnellement forts. Elle m’a permis de continuer à rester « relativement » fonctionnelle, dans un premier temps.

Au début j’ai vécu le confinement lui-même comme un soulagement, il faut dire que je suis confinée dans des conditions quasiment idéales. J’ai un jardin dont je peux profiter à loisir. Je n’avais plus les 3h de transport en commun quotidiennes et m’isoler me paraissait un excellent moyen de me protéger de ce virus. J’ai aussi constaté que mon aile 5 c’est bien développée alors que je la croyais inexistante. La situation de confinement a très certainement favorisé son développement. J’ai notamment observé de l’isolation, le vécu en différé d’émotions telles que la peur. J’ai aussi observé de l’avarice sous la forme de la rétention d’informations. J’ai également constaté que je communiquai très facilement exclusivement avec des émoticônes au lieu de phrases, le :+1: ou même le :heartpulse: sont devenus mes meilleurs amis, pas besoin de s’étendre en explications :smile:

J’ai de plus été en télétravail à plein temps pendant toute cette période, je ne suis donc pas restée inoccupée. J’ai clairement narcotisé à la fois au travail et en regardant des séries à la pelle [2]. Je suis très casanière (instinctif réprimé), je ne ressens donc pas habituellement un gros besoin de sortir. Les séances de cinéma, les restaurants me manquent un peu bien sur, mais je ce n’est pas un très gros sacrifice à faire pour se protéger … si ça reste temporaire. C’était donc plutôt plaisant !
Les points noirs, car il y en a :upside_down_face:, c’est que je ne pouvais plus voir mon fils aîné, que les relations sociales en direct me manquaient et que je m’interrogeais beaucoup sur les conséquences de cette crise, au niveau social, politique et économique. En ce qui concerne le dernier point, c’est encore le cas aujourd’hui … mais moins fortement.

J’ai très mal vécu certains aspects de la gestion gouvernementale. Je supporte très mal les incohérences dans la communication… lorsque ce qui est dit est en contradiction avec ce que mon mental me fait percevoir comme étant le réel. Cela me fait psychoter !
L’histoire des masques a été la goutte d’eau qui a fait débordé le vase. J’ai rapidement déduit que la communication gouvernementale était faussée et destinée à cacher une mauvaise gestion, plutôt qu’à informer (focus d’attention du 6). Comment peut-on à la fois dire que « les » masques sont inefficaces et en même temps :face_with_symbols_over_mouth: lancer des appels à la fabrication ou au don de masques même artisanaux pour protéger les soignants ? On nous a expliqué que cela ne sert à rien de donner des masques aux « gens » parce qu’ils ne « sauraient pas comment s’en servir » et que de toute façon ils « ne servent à rien » :roll_eyes:
Je comprenais leurs motivations mais cela me semblait inacceptable parce que mettant en danger la population. J’y vois l’expression de la recherche de l’orientation du 6, la loyauté. Ce comportement à été jugé déviant par mon ego. En bref je l’ai vécu comme une trahison et de la bêtise accompagnée de mépris. Il aurait été si simple de communiquer clairement, de dire tout simplement ce qui se passait, sans tentatives de manipulation, ni chichi.
Comment faire confiance à quelqu’un qui vous ment sciemment ? Mon ego lui me dit que ce n’est pas possible.
Bref de manière tout à fait logique ce qui m’a fait le plus réagir lors de cette crise ce sont ses aspects sociaux.

En ce qui concerne les instincts, je constate que je suis passée de S++/- à S+/–, et que pour ce qui concerne l’instinct de conservation je suis passée de C=/- à C+/= voir même quelque fois en ++.

Ainsi d’une manière générale mon ego c’est adapté aux circonstances du mieux qu’il pouvait.
Développement de l’aile 5, utilisation de la contrephobie comme parapluie en cas de grosse tempête et « rééquilibrage » des instincts en réponse au contexte.

Pour ce qui est des accès à l’Essence ils ont été rares mais pas inexistants. Il y a eu quelques rares moments de lucidité avec juste le vécu du réel et c’est tout.

Je pense pouvoir dire maintenant que le gros du choc est passé et que je vais mieux :relaxed:

Tout à fait d’accord avec toi @Patrick5 !

Très amicalement,


  1. Pour une description détaillée des niveaux d’intégration/désintégration types par types et pour un description du système voir : Don Richard Riso et Russ Hudson. Personality types : using the enneagram for self discovery ↩︎

  2. J’y vois le domaine (travail/divertissement) et les dichotomies du 6 ↩︎


  1. ↩︎
  2. ↩︎

Bonjour,

J’en déduis que vous êtes 6w5 ? C’est ce que je pense partager avec vous… De mon côté l’annonce du confinement a été d’abord entourée de peur… comment ça va se passer, quand vais-pouvoir avoir mes enfants avec moi etc. Puis ensuite j’ai foncé tête baissée dans l’actualité à consommer sans modération, à lire, à chercher à comprendre… Puis je me suis dit "chouette, je vais profiter pour faire des choses que je ne fais pas d’habitude… un bon retour dans sa maison « intérieure » à base de lectures, de réflexion, de travail sur soi… Et vers le milieu du confinement du travail à distance m’est tombé dessus (je précise que je suis formateur indépendant à mon compte). J’ai passé deux semaines à travailler à fond… Jusqu’à l’épuisement… Puis l’anxiété est revenue accompagnée de tristesse quelques jours avant la sortie du confinement… « C’est déjà terminé ? Mince je n’ai pas fait autant de choses que je voulais… » J’avais posé aussi des rituels précis… Debout à 6h, méditation, course à pied avec un podcast dans les oreilles sur le monde d’après ou d’autres sujets qui m’animent, petit déjeuner etc. Au niveau du couple les tensions on été fortes les 15 derniers jours… je me suis senti enfermé et pris au piège de quelque chose… Cela a été très difficile à vivre… Voilà pour mon témoignage… Je serai ravi d’échanger avec vous sur nos aspects communs de 6w5… Je me questionne beaucoup et je suis face à 4 grands projets dans ma vie que je veux réussir mais la peur d’en échouer 1 me fait que je ne décide de rien… Au plaisir de vous lire @Alice-et-le-lapin

Bonjour à vous @reyhecken !

Soyez le bienvenu sur ce forum :slightly_smiling_face:

Eh bien justement non, je suis 6 avec une aile 7 bien installée. La période de confinement à été l’occasion pour mon aile 5, jusque là non observée, de se développer.

Oui j’ai fais ça aussi, c’est rassurant pour un 6.

Mon aile 5 est seulement secondaire, mais nous partageons avant tout le même ennnéatype et je serais ravie d’en discuter avec vous.

Voilà typiquement une problématique de 6… doute et peur.
Le doute et la peur du 6 naissent de ses ruminations mentales, des futurs qu’il imagine.
Vous pouvez, avant de prendre une décision, vous installer dans un endroit tranquille, observer votre respiration, puis tourner votre attention vers ce qui se passe dans votre corps, vos ressentis. L’élaboration de scénarios catastrophe imaginaires ne peut pas se faire lorsque nous sommes présents à nous-même et réellement connectés à notre corps. Cette technique m’aide personnellement beaucoup.
Je trouve aussi personnellement très aidant de se souvenir que l’antidote à la peur c’est le courage et l’antidote au doute c’est la confiance. Alors même si ce n’est pas « naturel », les pratiquer aide vraiment.

J’espère à bientôt sur le forum :slightly_smiling_face:

Amicalement,

Bonjour @reyhecken et bienvenue sur ce forum !

Cela pourrait effectivement aider à y voir plus clair d’identifier les leviers de 6 qui se jouent et qui amènent à cette stagnation.

Lorsque vous vous posez la question d’aborder l’un de ces projets :

  • quels sont les états mentaux qui se mettent à l’oeuvre ?
  • quelles sont les émotions qui se mêlent à ces états mentaux ? pouvez-vous les nommer ? les localiser physiquement dans le corps ?
  • pouvez-vous observer la Passion (peur) et Fixation (doute) du 6 à l’oeuvre ? où se situent-t-elle dans le corps ? est-ce que le fait de les observer les modifie ?

Est-ce que vous connaissez/pratiquez des techniques de lâcher-prise sur l’égo et donc sur les mécanismes du 6 ?

Par exemple : une fois identifiés les états des 3 points ci-dessus, que se passe-t-il si vous prenez conscience de votre respiration, de vos 5 sens, si vous prenez conscience de ces états mentaux et ces émotions sans les juger, sans s’y submerger ? Est-ce que vous pouvez y détecter une énergie d’action et d’intention qui serait plus libre de s’exprimer ?

Et en répétant cet exercice plusieurs fois d’affilée (attention, l’égo va résister ou déléguer à plus tard :wink: ), est-ce que cela peut débloquer plus facilement cette énergie ?

Bien amicalement,
Patrick

Bonjour à tous,

Voilà plusieurs jours que je narcotise à vouloir témoigner moi aussi…
Difficile de prendre le temps de l’introspection… (et pour un 9…)

Je commence ce message le 19/05 à 22h50. Fin de journée. Beaucoup de tensions au boulot en ce moment.
Même cette introspection est une forme de narcotisation, mais pour autre chose plus grave (j’ai un conflit difficile à gérer au boulot).

Je continue en conscience…

De début-février à mi-avril, j’ai lu énormément d’informations sur l’arrivée de la maladie. LeMonde.fr étant ma principale source, mais aussi Twitter et quelques Youtubeurs. J’y ai passé des heures… Sur le Live du journal LeMonde, on peut y passer sa vie: le temps de lire un article, de nouvelles informations arrivent… La pression est montée doucement. J’ai pu prendre conscience de l’importance des mesures prises petit à petit et je l’ai défendue autour de moi. En précisant: « ce n’est pas un problème pour ma santé, mais c’est un réel problème de santé publique ». Etant C-, je n’ai jamais eu « peur » de la maladie…

Malgré cette prise de conscience, le confinement a été vraiment difficile pour moi.

Dans ce changement « violent » (la perspective du confinement est arrivée de façon très forte et brusque - tout a changé en quelques jours - moins d’une semaine), mon égo a tendance à braver la contrainte pour faire ce que JE veux… au détriment des interdits… Il y a du 9 là dedans (Centre Instinctif), mais il y a aussi du ER-Orange (qui renie les décisions DQ-Bleu) et peut-être même de l’orgueil lié à mon CP-Rouge (je fais ce que je veux: je suis chef (d’entreprise))?

Au fond, cette crise a provoqué chez moi un énorme stress qui s’est manifesté par de la narcotisation: suivi des informations en temps réel, twitter, parcours de forum, etc… J’ai mis plus d’1 mois à en sortir.

Mon centre instinctif n’avait aucune prise sur ce qu’il se passait.
Mon centre mental réprimé n’arrivait pas à se projeter.
Heureusement que mon centre support Emotionnel était à peu prêt ok.

J’ai pu observer mon égo de 9 plus précisément pendant cette période.

Ce qui m’a dérangé profondément, c’est l’arrêt du ronronnement quotidien !
Globalement, ma vie est plutot tranquille. Certains me connaissant ne me reconnaitrons pas dans le mot « tranquille » (j’ai une vie trépidente, toujours pleine de « faire », toujours à fond). Mais profondément, j’ai l’impression de maitriser cette vie « instinctive » et cela me va bien.

C’est un peu comme une courbe qui oscille autour d’un point d’équilibre. La courbe vibre beaucoup, mais reste autour de son point d’équilibre et je me sens bien avec cet « équilibre agité ».

Là, la crise a complètement bouleversé ma « vibration interne ». L’organisation du travail a complètement changée et surtout je ne pouvais plus m’agiter à longueur de journée, courir à droite à gauche, de rdv en rdv!! Confiné chez moi… Mon centre instinctif a été traumatisé.

Dès le début du confinement, j’ai compris que ca allait être très dur pour moi. Et qu’il fallait que je fasse attention à mon centre instinctif. J’ai donc utilisé pleinement mon droit à faire 1h de sport par jour. Je me suis remis à la course à pieds de facon intensive (4 à 5 fois par semaines!). Je sais que l’activité physique est la clé. Sans ça, je sombre… (la bascule du centre Instinctif chez le 9 est le premier problème à résoudre).
Ces RDV instinctif quasi quotidien étaient vitaux pour moi.

L’instinct de conservation s’est manifesté très vite par l’Appétit: on s’est fait beaucoup de bons petits plats avec ma chérie…

(je reprend ce post le 27/05 après quelques jours de narcotisation)

Petit à petit, un nouvel équilibre s’est fait jour: la courbe s’est remise à osciller avec de nouvelles habitudes: le running du matin, la réunion avec les collègues tous les matins à 9h30, les préparations de repas, les aller/retour chez la mère de ma fille pour échanger les semaines de garde, etc.

A partir de mi-avril, le déconfinement a commencé à se préparer au boulot, tout doucement.
Depuis j’ai l’impression de remonter tranquillement (le mot est important) la pente.

Au niveau des instincts.

J’ai déjà évoqué l’instinct de Conservation (Appétit) du type 9. J’ai bien vu à l’oeuvre, le coté « doudou » de la nourriture… Il y avait aussi un peu de C- dans ma façon de ne pas toujours faire très attention aux gestes barrières… (en mode: pas de risque pour moi - je suis assez jeune et dans une région peu touchée)

Coté instinct Sexuel, pas grand chose à observer, il a été assez tranquille pendant cette phase. J’étais heureux d’avoir du temps avec ma compagne et les échanges ensemble ont été très riches… Je dirai donc X=

Par contre, mon instinct Social a été chahuté (il y a de quoi!). Moi qui suis plutôt S- habituellement, à ne pas trop m’investir dans les groupes du boulot ou autour de moi, en restant toujours un peu distant, les échanges ont finis par beaucoup me manquer! (passage en S+) Et la première chose que j’ai faite après le 11 mai, c’est de rencontrer plus de personnes!

(reprise de ces mots et publication le 28/05 :wink: )

Voilà pour ces quelques observations.

Lighyli.

Bonjour à tous,

J’ajoute mon témoignage de 5 alpha :

Les dix premiers jours de confinement ont été pour moi une source de stress égotique : Je me sentais submergée par les demandes des autres. Je devais assurer un télétravail à 100% en mode gestion de crise avec la mise en place d’une nouvelle organisation, tout en m’occupant de mon enfant en bas âge en alternance avec mon conjoint. Conjoint que je resentais en permanence « sur mon dos » ce qui était assez stressant. J’avais le sentiment d’être piégée. Tous les soirs à 16h, j’avais besoin de ma bière et de mon paquet de chips pour m’en remettre.

Puis il a été acté à mon travail que les cadres qui avaient des enfants à la maison n’était pas obligés d’assurer un 100%, et que seule leur disponibilité pour des points téléphoniques était requise. C’est à partir de là qu’à commencé pour moi… une phase de confort égotique comme j’en ai rarement eu ! :sunglasses:

Je travaillais uniquement les matins de 8h à midi. Et en mode très cool puisqu’au final notre activité était complètement ralentie. Tout en ayant un maintien de salaire à 100 % et avantages => Côté instinct de conservation pour un 5 , je ne sais pas si on peut rêver mieux ? Je précise que dans ma région il y avait très peu de malade du coronavirus donc ce n’était pas un stress pour moi.

J’avais juste ma dose d’intellectuel avec le boulot, sans voir mes collègues (tous ces cons qui me font chier :smile:). La réunion de CODIR s’est faite par téléphone, ce qui m’a permis de couper mon micro pour faire mes vitres, je n’avais plus l’impression de me faire voler mon temps et mon énergie. Quand j’avais besoin d’isolation pour bosser, je pouvais aller travailler sur site ou bien chez nos voisins qui nous avait confié leur appartement.

Côté centre émotionnel, je pouvais profiter de mon fils, modèle d’insouciance, la joie incarnée, et de mon conjoint, c’était super.

Dans ce contexte, mon centre instinctif a donc pu se développer, et j’ai fait plein de bricolages (fixation des alarmes incendie au plafond, construction d’un meuble pour la réserve d’eau du balcon, d’un évier Montessori et d’une bibliothèque pour mon fils, installations de moustiquaire aux fenêtres). Je sortais quasiment tous les jours avec mon fils sur son vélo trotteur, pendant 1h30 en trichant un peu sur les déclarations. Il faisait super beau et on a découvert toute la richesse de notre quartier.

Je pense être restée en C=, S- et X- pendant ce confinement.

Très amicalement,
Claire

Bonjour à tous,

Pour ce nouveau confinement, un élément subtil vient s’ajouter à l’impact sur les instincts et qui n’était manifestement pas présent au premier confinement.

Une connaissance m’a témoigné aujourd’hui de la situation suivante.
Lui et sa compagne ont respectivement des enfants. Or, durant le confinement actuel, les écoles sont ouvertes. Donc chacun des enfants va à sa propre école.
Lorsque les 2 partenaires vivent dans une ville différente, alors le confinement en commun n’est plus raisonnablement possible. En effet, comment amener à l’école chacun des enfants lorsqu’ils vont dans des écoles géographiquement suffisamment éloignées ?

Ceci peut donc impacter plus fortement l’instinct sexuel en plus des descriptions des messages précédents.

Très amicalement,
Patrick