Bonjour à tous,
Depuis le début des évènements en Ukraine, je suis avec intérêt la situation. Mon ennéatype, 6 sous type social, fait que je m’intéresse particulièrement aux luttes du type David contre Goliath, de plus les situations de crise attirent mon focus attentionnel. Nourrie par autant d’informations de toutes sortes, l’ennéatype du pays s’est imposé à moi dans un flash intuitif.
Voici donc une analyse a posteriori de ce qui m’a fait penser à l’ennéatype 7.
C’est un pays que je connais mal pourtant je n’ai pas été surprise de découvrir un peuple courageux et fier, après tout ce sont des slaves ! Il aurait été facile d’associer l’ennéatype 8 à un pays en guerre, les comportements courageux et/ou agressif sont forcément très présents, cependant je crois qu’ici, ce sont les conditions de vie, c’est à dire la guerre, qui exacerbent fortement l’expression du niveau de vie CP-Rouge ce qui du coup colore en 8 le pays. La communication des ukrainiens est émaillée, d’expressions belliqueuses comme par exemple leur cri de guerre « Gloire à l’Ukraine, gloire aux héros ! », ont entends beaucoup des mots tels que honneur, courage, force ou honte. Pourtant c’est à l’ennéatype 7 que j’ai pensé.
Comment faire la différence entre niveau de vie et expression de l’ennéatype ? Dixit Fabien Chabreuil, « L’ennéatype étant à un niveau logique supérieur par rapport aux vMèmes, il doit se manifester dans tous les niveaux d’existence »[1]. Ainsi quelles que soient les niveaux de vie exprimés, les différentes caractéristiques de l’ennéatype devraient être présentes. Les réflexions que j’ai eu suite à mon intuition me semblent corroborer l’expression d’un ego de 7 y compris dans des conditions de vie CP-Rouge .
L’optimisme est évident y compris dans ces circonstances très difficiles. Dès le début de la guerre le discours des habitants sur place ou des ukrainiens vivant à l’étranger est clair « nous allons gagner ». Alors que la tendance générale était au pessimisme « les pauvres ils ne tiendront pas bien longtemps » les ukrainiens affirmaient haut et fort leur certitude de gagner cette guerre. Pensée magique diront certains, oui tout à fait, pourtant dans ce cas précis elle s’est concrétisée puisque 8 mois après le début de la guerre c’est l’armée russe qui cède du terrain et non l’inverse. Cet optimisme soutient très fortement l’effort de guerre.
Autre exemple d’optimisme rapporté dans le C Politique du 23 octobre 2022[2] par Florence Aubenas, journaliste au Monde et documentariste. « Ce qui est frappant en Ukraine c’est cette force de vie, cette énergie que j’ai rarement vue dans un pays en guerre ». Elle raconte comment alors qu’elle remontait en voiture vers la ligne de front avec des soldats, ils s’exclament « chut chut! » alors que l’un d’eux réponds à des questions au téléphone. Encore étudiant à l’université, il est en train de passer un examen de grammaire au téléphone, entouré par ses camarades qui lui soufflent les bonnes réponses. Alors que tout le monde sèche sur une réponse ils lui soufflent « dit qu’il y a pas de réseau, dit qu’il y a pas de réseau ! ». Après avoir raccroché, le soldat s’interroge " Après la guerre si j’ai pas de diplôme qu’est ce que je vais faire ?" (9 min 6 s). Florence Aubenas continue « Voilà c’est ça l’Ukraine, cette force de vie, cette énergie ».
Une projection positive dans l’avenir malgré des circonstances défavorables, c’est bien de l’optimisme.
Comparer la gestion de la guerre par les ukrainiens avec celle des russes est aussi très instructif. Là où les russes s’embourbent dans une guerre à l’ancienne et sont ralentis par la centralisation du pouvoir, les ukrainiens sont vifs, agiles, réagissent vite. Ils font preuve de beaucoup de créativité. Ils récupèrent le matériel russe, qu’ils répare et réutilise. Ils savent aussi très bien s’appuyer sur les réseaux sociaux et les nouvelles technologies pour communiquer. Ils ont par exemple créé un chatbot qui a permis de mettre en place un service de renseignement crowdsourcé. Chaque citoyen peut ainsi se géolocaliser grâce à ce chatbot, et fournir des informations sur les troupes ennemies[3]. Florence Aubenas, toujours dans la même émission télévisée, qualifie à plusieurs reprise les ukrainiens d’inventifs. « Cette vie, cette idée que au moment où le pays se détruit il se construit aussi, c’est très particulier à l’Ukraine » (10 min 30 s). « Elle (la société ukrainienne) a une force d’inventivité qui est très impressionnante » (14 min 50 s).
J’ai repéré au moins une rationalisation que j’ai entendue trois ou quatre fois en interview, « nous nous battons pour vous (les Européens), laissez nous faire, juste aidez nous en nous donnant des armes ». Ce n’est pas totalement faux mais enfin c’est tout de même avant tout pour eux qu’ils se battent.
Les ukrainiens sont non seulement pleins d’humour mais il lui accorde une place prépondérante et du crédit. Ils n’hésitent pas à l’exprimer y compris dans des situations qui pourraient sembler décalées. On trouve des exemples à foison. Je citerai pour exemple la vidéo devenue virale de cet automobiliste qui s’arrête sur la route a côté d’un char russe en panne et qui propose, goguenard, aux soldats russes de les ramener chez eux[4] ou encore la mise en place par le pouvoir ukrainien d’une hotline appelée « Je veux vivre » à l’attention des soldats russes qui voudraient déserter avec une prime à la clef pour ceux qui ramène du matériel avec eux ![5]
Le ministre chargé du numérique, Mykhailo Fedorov, rapporte lors d’un forum parisien une cyberattaque menée par le pouvoir de Kiev contre le système russe de taxation. Elle a permis de désorganiser entre autre la vente d’alcool en Russie. « Nous avons estimé que les gens avaient besoin d’être sobres pour écouter la propagande russe »[3:1].
Et puis c’est tout de même un peuple qui a élu président un humoriste et acteur comique, acteur qui face à l’agression russe s’est transformé en chef de guerre et en leader charismatique ! La classe…
L’humour y compris dans des circonstances décalées, la créativité, l’amour de la liberté, l’optimisme, l’assertivité voire l’agressivité, m’ont fait penser à l’ennéatype 7.
Et vous qu’en pensez-vous ?
Amicalement,