Difficultés du travail sur les transes

Récemment, j’ai dû travailler sur la manière dont je vie les ruptures amoureuses, où le mécanisme égotique d’envie est une évidence, impossible de le nier :joy:. Ça fait souffrir tout le monde et ça me fait faire des bétises [effet yoyo séduction/rejet, image de soi et amour propre :pinching_hand: , false core au top !] J’ai beau avoir 41 ans, cette situation est récurrente :scream:

Du coup, cherchant de la maturité et à vivre plus simplement les choses, on [dame Chabreuil] me conseille vivement de repérer et de traiter une transe hypnotique qui déclenche ce schéma envie/rejet. Muselée par mon orgueil, je baragouine un truc « oui oui bien sur…combien de fois par jour je dois faire l’exercice ? » J’espère une réponse du type « 3x/jour » et je crains la réponse « 50x/jour » qui me ferait fuir immédiatement. Que nenni, la réponse de la dame Chabreuil est bien plus perfide « à chaque fois que tu t’en rends compte, ça doit probablement être plusieurs fois par jour ». Ok me voilà rassurée, je commence l’exercice tranquille sur quelques trucs que j’arrive à repérer, mais surtout sur des trucs anciens dont je me souviens. Rapidement, je me rends compte que je déclenche cette transe TOUT LE TEMPS. Le moindre truc que je fais, je l’imagine en mieux chez quelqu’un d’autres, c’est hyper furtif. En fait je crois que je fais ça depuis…quasiment toute ma vie, c’est tellement inconscient, rapide et habituel que c’est « normal ». En fait, je me fais mal tout le temps et je ne m’en rends même pas compte :scream:. L’autre jour, je me servais tranquillement une tasse de thé et là, j’imagine une théière bien plus belle ailleurs et une manière bien plus authentique et traditionnelle de servir le thé ! Comment se gâcher le plaisir :unamused: L’air de rien sa renforce ma false core à chaque fois ! Putain un thé, un simple thé, même là pas moyen d’être tranquille !!! J’ai dégainé mon antidote et aaahhh j’ai pu savourer simplement mon thé avec contentement, le goût, la température, la couleur, le rafraîchissement, c’était bon en fait, c’était très bien dans ma casserole en inox, qui est très pratique rapport gain de temps/qualité du thé. Et en laissant les autres tranquille, c’est à dire sans imaginer comment les autres font leur thé (ce qui est plutôt malsain quand on y pense).

Ça a fait du sens aussi que Patricia (dame Chabreuil) me rappelle le sous type sexuel du 4 = « compétition ».

Je comprends mieux maintenant ce mécanisme d’envie qu’on utilise pour décrire les 4. Avant, je voulais bien l’accorder, mais je voyais ça que rarement, parfois je me prenais la main dans le sac, mais que sur des trucs gros impossibles à nier, si on prétend avoir deux doigts de lucidité^^. Limite je pouvais me dire (à voix basse^^) mouais parfois ! ils le disent tous, faut bien que je plussoie, sinon j’aurais vraiment l’air de quelqu’un qui se voile la face :joy::joy::joy: Sous type social du 4 = honte !

Après quelques jours de pratique, ma vigilance baisse, j’oublie de traiter cette transe, ça me revient de temps en temps. Je suis obligée de me faire des notes, des post-it pour que je m’en souvienne !

Je vous embrasse tous, merci pour vos partages !

Bonjour Ahimsa !

Merci à toi pour ce témoignage et cette fine observation notamment sur la Passion du 4 telle que tu la vis.

J’ajouterais également pour tous ceux qui nous lisent et qui tentent de pratiquer également des déconstructions de transes : accueillir la transe elle-même pour ce qu’elle est, avec compassion. Et si je me sens coupable ou si j’ai du ressentiment à observer que « j’ai encore été pris dans une transe », alors je prends cette culpabilité, ressentiment, … avec compassion également ==> Accueillir l’égo tel qu’il est.

J’ajouterais une proposition d’un petit exercice sur ce point :slightly_smiling_face: : observer ce qu’il se passe intérieurement lorsque je dis « je suis obligée de… » et essayer de reformuler avec « je souhaite… » :

  • observer ce qu’il se passe
  • si l’égo résiste avec quelque chose comme « oui mais non je ne ‹ souhaite › pas… » => déconstruire cette transe

Très amicalement,
Patrick