Bonjour à tous,
Je reviens sur ce sujet. En effet j’en avais déjà témoigné dans la conversation Moi ? Peur ? Non ! sur l’Enné-Agora de l’Institut Français de l’Ennéagramme.
Mon fils cadet, toujours lui , est d’ennéatype 6 tout comme mon mari et moi-même. Il a maintenant 20 ans et viens d’interrompre ses études supérieures, car il veut se réorienter et projette de travailler toute cette année pour financer en partie ses études.
Tout naturellement, après avoir fait sur un coup de chance deux journées en tant qu’extra comme commis de salle / runner, il a choisi de chercher un job dans le domaine de la restauration. C’est un secteur en tension avec beaucoup d’offres d’emploi plutôt bien payées.
Jusque là tout va bien… son mental fonctionne plutôt bien, il planifie et réfléchi à la meilleur stratégie pour faire ce qu’il aime vraiment. Bien sur il est tout de même bien stressé par les incertitudes quant à son avenir.
Hier, il rentrait d’une journée d’essai dans un bistrot parisien pour un job de serveur, je lui demande des nouvelles et voilà en gros la conversation qui a suivi :
Lui « Bon le pourcentage de chances que je sois pris est d’environ 0% »
Moi « Ah mince ! »
Lui « J’ai fais plein de bourdes mais j’ai essayé d’appliquer leurs consignes dès qu’ils me faisaient une remarque… mais bon j’ai remarqué un truc bizarre, je pense que c’est pas normal. Quand je fais quelque chose (comme prendre l’addition et vérifier que tout est payé pour valider une commande) j’ai tellement aucune confiance en moi que je vérifie 47 fois que j’ai pas fait d’erreur et du coup je peux perdre beaucoup de temps… »
Je note qu’il a clairement identifié sa fixation mais pas sa passion.
Lui « Je suis tellement lent en calcul mental, sous le stress aussi Je devais diviser par deux 35,80 euros et j’ai buggé trop lontemps »
Première apparition de la passion mais euphémisée avec projection à la clé. Je le rassure et il continue.
Lui « Surtout je suis mort à force d’avoir été confus toute la journée »
Je note qu’il a identifié sa fixation puis la bascule du mental mais toujours pas de verbalisation claire de la passion.
Tout cet échange à eu lieu par sms. Une fois rentré à la maison, la conversation a continué.
Lui « C’est trop dur le métier de serveur, je les regarderais plus de la même façon ! Ya un truc qui va pas chez moi, j’ai remarqué que lorsque je tiens des verres ou une tasse de café, ma main tremble. Je crois que mes muscles sont trop faibles. Tu vois il y a une tension à ce niveau là, les muscles se tendent et ma main tremble… »
Moi « C’est le stress mon chéri »
Lui « Non ! Je dois avoir un problème dans les muscles. »
Moi "Mais non c’est juste le stress mon chéri, tu n’as aucun problème musculaire.
Lui « Attends regarde ! »
Il prend une tasse avec une soucoupe et sa main ne tremble pas.
Lui « Oh ben ça le fait pas là… Attends faut prendre une tasse plus fine, avec une soucoupe petite »
Deuxième essai.
Lui « Oh ben non… »
Moi « Tu vois c’est juste le stress, il faut te détendre mon chéri. Ça viendra aussi avec la pratique et les habitudes »
Je note la manière dont le mental défaillant essaye de trouver une explication rationnelle au phénomène sans y arriver puisque qu’il fonctionne mal et qu’il n’est connecté ni à ses émotions ni à son corps.
Et voilà, je trouve que c’est un cas d’école alors j’ai eu envie de le partager avec vous. Je précise que je l’ai typé 6 mu de sous type sexuel mais qu’il ne s’est pas identifié lui-même étant donné qu’il pense que l’ennéagramme est un système trop limitatif et que "les gens, en vrai, ça rentre pas dans des cases… "
Amicalement,